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janvier 30, 2010

Salade de cuisses de canard confites aux petits fruits

L'an dernier, j'ai reçu le livre Bistro de Jean-François Plante en cadeau. Je l'ai feuilleté, j'ai craqué devant les soupes sans en préparer une seule.

Comme mon Chéri a fait confire des cuisses de canard la semaine dernière, je cherchais quelque chose pour leur faire honneur.

Je suis tombée sur la recette de Jean-François Plante. Elle est parfaite pour les soirs pressés, dans la mesure où vous avez des cuisses de canard confit au frigo. Mon verdict ? Lisez plutôt la recette.

Salade de cuisses de canard confit aux petits fruits

4 cuisses de canard confites
2 c. à soupe de confiture de framboises
4 c. à soupe de tamari
1 c. à soupe de miel
3 c. à soupe de vinaigre de framboises
2/3 tasse d'huile d'olive
2 tasses de roquette, lavée et essorée
3 tasses de mesclun, lavée et essorée
1 tasse de fraises fraîches (j'ai mis des framboises et des bleuets)
Poivre du moulin

Préchauffer le four à 350 F. Réchauffer les cuisses de canard pendant 10 minutes, à couvert. Défaire la chair du canard en bouchées.

Fouetter la confiture, le tamari, le miel et le vinaigre dans un petit bol. Ajouter l'huile d'olive en fouettant.

Verser les trois-quarts de la vinaigrette sur les verdures.

Touiller et répartir dans 4 assiettes creuses.

Garnir avec les morceaux de canard et les fruits.

Arroser avec le reste de la vinaigrette. Servir immédiatement.

Le tamari, ça vous dit quoi vous ? Pour ma part, je n'ai pas aimé. Si j'avais eu du tamari allégé en sel ? Peut-être. À mon avis, la vinaigrette est à réinventer. Si vous avez des idées, je suis preneuse. snow.gif


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ALLEZ VOIR chez Miss Diane. Son Rösti et confit de canard est trop appétissant.

Publié à 05:14 AM | Commentaires (16)

janvier 29, 2010

Les Tortelloni du Président - la trouvaille de la semaine

J'adore les pâtes farcies. Malheureusement, pas facile d'en trouver des bonnes. Souvent, je trouve la pâte maison trop épaisse. Ou sans goût.

D'autres fois, c'est la farce qui est insipide. Trop de fromage, trop d'épinards, pas assez de muscade, trop d'épices d'origine inconnue.

Lors de ma dernière visite chez Loblaws, à Vaudreuil-Dorion, je suis arrêtée devant le comptoir des pâtes fraîches. Je ne cherchais rien de spécial, je crois que le gel antiseptique devait être garé pas trop loin. Je jette un coup d'oeil rapide lorsque des boîtes de pâtes que je n'avais jamais vues auparavant m'ont fait coucou.

Comme ce n'est pas banal d'être saluée par une boîte, je me suis vraiment arrêtée. Des raviolis farcis avec de la purée de courge, des tortelloni farcis à la ricotta, etc.

Je lis la liste des ingrédients, très très acceptable. Je vois qu'ils sont importés d'Italie. Je tressaille.

Je ramasse les tortelloni. Je les sers au souper. Un succès.

Une pâte fine, une farce parfaite, des épices en équilibre, tout pour plaire. Comme Puce la capricieuse est d'accord, c'est vendu.

Ce week-end, faites une halte au comptoir des pâtes fraîches. Si une boîte vous fait un coucou, répondez-lui. Vous ne savez pas où ça vous conduira.

Bon week-end !

Notes pratiques. Les tortelloni dont je parle sont mieux connus sous l'appellation Romagna. Ils sont farcis de quatre fromages. snow.gif

Publié à 02:58 PM | Commentaires (5)

janvier 22, 2010

Le sambal oelek de CLIC - ma trouvaille de la semaine

Cette semaine, j'ai beaucoup écrit et je n'avais pas l'énergie pour écrire encore pendant mes loisirs. Pour une excellente raison, ils étaient inexistants.

Cela ne m'a pas empêché d'aller au supermarché. J'ai découvert que la société CLIC distribuait du sambal oelek. Comme j'étais à court de cette incontournable sauce aux piments, j'ai ramassé le pot sans me poser de question. C'est la société CLIC, pas de problème. Ce sera de grande qualité.

J'ai eu raison de me fier à mon instinct. Une sauce épaisse, bien pimentée. Elle a aromatisé le curry que j'ai fait ce soir là avec beaucoup de punch.

J'ai déjà fait du sambal oelek. Mais là, que voulez-vous. C'est l'hiver et il ne pousse rien dans le potager.

Sur ce, bon week-end.

Pour ceux qui veulent savoir, j'en ai trouvé chez IGA, au rayon des sushi.snow.gif

Publié à 03:23 PM | Commentaires (4)

janvier 18, 2010

Salade tiède de champignons garnie de truffe blanche pour le premier lundi sans viande de l'année 2010

Je sais. Les champignons que l'on peut acheter en Italie ne se comparent pas à ceux qui nous avons par ici. Au mieux, nous pouvons acheter des champignons déshydratés, mais je sais qu'ils arrivent à la cheville des champignons frais. Pour un repas sans viande, pourquoi tourner le dos à une salade toute en légèreté ? Celle-ci m'a été inspirée par Frances Meyer, dans Sous le soleil de Toscane. SI cette salade peut trôner sur la table de Noël, elle a sa place sur ma table des lundis sans viande.

"La veille de Noël (...), il (Ed) court en ville prendre l'entrée du dîner, des crespelles, toutes fraîches chez le marchand de pâtes. De fines crêpes fourrées à la crème et aux truffes. Suite du repas : salade aux porcinis chauds, poivrons rouges rôtis, laitues des champs, côtelettes de veau grillées et cardons à la béchamel et aux amandes. Au dessert, un gâteau de ma famille que je fais les yeux fermés, et le castagnaccio, classique toscan à la farine de châtaignes."

Sous le soleil de Toscane, page 248.

Salade tiède de champignons garnie de truffe blanche pour le premier lundi sans viande de l'année 2010

2 portions repas

1 paquet de champignons séchés mélangés

2 c. à thé de vinaigre de Xérès d'excellente qualité
1/2 c. à thé de vinaigre de vin rouge d'excellente qualité
1/2 c. à thé de moutarde de Dijon (ou un peu plus)
3 c. à soupe d'huile d'olive
sel au goût

4 grosses poignées de mesclun

huile d'olive
1 paquet de pleurottes, coupées en gros morceaux
1 paquet de champignons de Paris, coupés en deux ou en quatre selon la taille
1 paquet de champignons Portobello, coupés en gros morceaux

1 petite truffe blanche, rincée et tranchée

Réhydrater les champignons selon les instructions du fournisseur. Si possible, utiliser du vin blanc. Assécher les champignons et les réserver.

Préparer la vinaigrette. Laisser reposer.

Laver le mesclun. L'essorer parfaitement. le déposer dans deux grandes assiettes. Réserver.

Dans une grande poêle, verser l'huile. Ajouter les champignons. Faire cuire jusqu'à ce qu'ils soient tendres mais encore fermes. Entre 5 et 10 minutes. Lorsqu'ils sont cuits à votre goût, déposer les champignons dans un grand bol. Verser la vinaigrette dessus et touiller.

Déposer les champignons sur la laitue. Parsemer de tranches de truffe blanche. Servir.

Il me restait une truffe blanche dans le petit pot. J,ai recouvert d'huile de canola et j'ai rangé au frigo. Le Père Noël a été très généreux avec moi.

J'ai lu que certains ajoutent 1 c. à soupe d'huile de truffe dans la vinaigrette. Pour ma part, je mets la pédale douce car l'huile de truffes, même blanches, a un goût très très prononcé. J'aurais pu ajouter une goutte d'huile de truffes, mais pas plus.snow.gif


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© Tarzile.com, 2010

Publié à 10:11 AM | Commentaires (9)

janvier 14, 2010

C'est le mois de la soupe ! Vive le bouillon de volaille d'Alice Waters

Pour aborder ce mois qui se veut plus léger que le précédent, je vous présente une recette de bouillon de volaille inspirée d'Alice Waters. Pourquoi ? Parce qu'une bonne soupe, ça commence avec un bon bouillon. CQFD.

Alice fait pocher une volaille pour obtenir son bouillon. Ensuite, la viande peut servir à préparer un chicken pot pie, un pâté au poulet, un vol-au-vent, une salade de riz, des quesadillas, etc. Je sens que vous avez saisi l'essence de mon propos. Et de celui d'Alice.

Inspirez-vous de sa technique. Elle donne des résultats assez mirobolants.

Bouillon de volaille d'Alice Waters

1 poulet entier
Assez d'eau pour recouvrir le poulet
1 carotte pelée
1 petit oignon
1 gousse d'ail
1 branche de céleri
Sel
Grains de poivre
1 bouquet garni

Déposer le poulet dans une casserole. Le recouvrir d'eau. Porter à ébullition à feu vif. Une fois l'ébullition atteinte, réduire à feu doux. Écumer au besoin.

Ajouter les légumes et aromates. Mijoter à feu doux, à découvert, pendant 4 à 5 heures. Écumer au besoin.

Goûter de temps à autre. Au besoin, rajouter un peu de sel. Lorsque prêt, retirer le poulet. Réfrigérer le bouillon. Le lendemain, vous le dégraissez. C'est le temps de faire une soupe ou de congeler.

On fait quoi avec le poulet ? Du chicken pot pie. On l'ajoute dans la soupe. On l'ajoute dans une salade de poulet au riz, dans les quesadillas, dans les fajitas...

Moi, j'ai testé la technique avec des carcasses de poulet et un morceau de dinde crue, des ailes je crois. Le bouillon était délirant. On me l'a tout mangé avant que j'ai pu faire de la soupe.

Ce week-end, faites du bouillon. Et faites une soupe. Des idées de soupe ?

Une soupe aux légumes du panier, des légumes, on n'en mange jamais trop ! Et surtout, ne croyez pas ceux qui affirment que les légumes font engraisser. Ce sont des fumistes.


Un velouté aux carottes et aux poires
. Certains supermarchés ont choisi de mettre la poire en vedette cet hiver. Cette soupe tombe à point.

Une soupe aux lentilles et à la coriandre. Un délice. Un must. Une réussite totale. Vous trouvez la coriandre un peu chère ? Allez sur expedia.ca et cherchez un billet aller-retour vers la Grèce. Ça permet de relativiser, n'est-ce point ?


Velouté de chou-fleur au Ras-el-Hanout
pour mettre du soleil dans votre assiette. Merci à mon amie L qui m'avait rapporté ce concentré de parfums.

Envie de détox ? Miss Diane a fait une soupe au brocoli et au parmesan.

Ou d'exotisme avant que le prix des oranges n'atteigne des sommets inégalés, une soupe aux carottes et à l'orange aux graines de carvi, de Dame Papilles.

Guylaine a proposé un velouté de potiron et sa coppa croustillante. La coppa n'est pas facile à trouver au Québec. Mais on trouve du jambon serrano dans les supermarchés (Métro et Super C, pour guider vos recherches.)

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Allez, on se fait de la soupe. Il y a février qui vient. snow.gif


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© Tarzile.com, 2010

Publié à 01:06 PM | Commentaires (6)

janvier 06, 2010

Je passe les Rois à la table de Claude Monet

Le douzième jour de Noël. Déjà. Là c'est vraiment la fin. Le sapin tirera sa révérence. On se remettra vraiment au travail. Remarquez que c'est pas mal commencé. Ma fille avait une leçon de ballet hier soir. Mais avec les Rois, c'est plus officiel.

Avant de tourner la page, je vous offre un texte assez fabulant. Comment Claude Monet célébrait les fêtes à Giverny. Il savait fêter, le grand homme. Lisez plutôt.

Lors de ces déjeuners de Noël, on redécouvre cette survivance de temps anciens, où un sévère esprit de caste régnait sur la basse-cour, mettant l'oie au plus bas de l'échelle sociale, où l'on fait le plus grand cas du poulet, et où seuls les chapons et les poulardes sont dignes de figurer sur une bonne table.

Au menu, pour commencer, des oeufs brouillés aux truffes ou de la lotte à l'américaine, et, selon la tradition, le foie gras truffé en croûte arrivé de Strasbourg précédant les chapons truffés et farcis sur un lit de marrons et de truffes venues du Périgord, servis avec une purée de marrons. Une allègre salade de petites mâches rompt la solennité de ces plats, un gorgonzola ou un Roquefort suit. Enfin vient cet instant qui, pour les enfants, contient la vraie magie de Noël : Paul ferme les volets et apporte le Christmas Pudding autour duquel on a versé généreusement du rhum, il craque une allumette, arrose le pudding et le flambe à la grande joie de tous qui poussent des cris d'admiration; le cristal des carafes de vin et de champagne, souvent du veuve Cliquot, brille soudain d'un plus grand éclat.

Puis, pour terminer ce festin, la glace à la banane faite à la maison dans la brave vieille sorbetière si méritante apparaît semblable à un pain de sucre.


Comme d'habitude, on sert le café dans le salon-atelier, suivi du rituel des eaux-de-vie, marcs et liqueurs des îles.

Claire Joyes, Les carnets de cuisine de Claude Monet, page 79

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Bon repas des Rois ! .candy-cane.gif


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© Tarzile.com, 2010

Publié à 07:50 AM | Commentaires (8)

janvier 05, 2010

Pour le onzième jour de Noël, Philippe Delerm et le vin chaud

Il a tant neigé au pays de Québec ces derniers jours. Même aujourd'hui, pendant que j'écris ces lignes, la neige neige encore. Ma vitre n'est pas un jardin de givre mais quand même. Les maisons sont mieux isolées que du temps de Nelligan tout de même.

Même en l'absence de givre, toute cette neige donne envie de vin chaud et de réconfort. Qui d'autre que Philippe Delerm pourrait nous réconforter en ce début de janvier ?

Souvent, un invité ne sait pas exactement ce que c'est. Alors cette satisfaction de pouvoir lui dire : - C'est du vin avec de la cannelle, du citron. On le fait flamber quand il est sur le point de bouillir. L'alcool s'évapore. - Ah bon, il n'y a plus d'alcool ?

Sur la casserole bouillante, un crépitement bleu court, électrique, irrépressible ; il prend parfois dans sa sécheresse des proportions impressionnantes, génie sorti de la lampe d'Aladin. Quand la tempête se calme, il est temps de revenir au salon. Chacun prend son bol blanc, les ondes d'un bien-être palpable gagnent la nuit d'hiver, On est ensemble dans ce silence-là, dans ce sang noir profond, quintessence sucrée de la tempête bleue. Vin chaud ; c'est presque aussi bon que les mots.

Il doit bien rester du vin rouge quelque part, non ? Alors, on fait du vin chaud.

Voici ma recette préférée. Elle vient d'Alsace et je l'ai prise chez Anne, de Cannelle et cacao.

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© Tarzile.com, 2010; pour le texte de présentation.candy-cane.gif

Publié à 07:52 AM | Commentaires (10)

janvier 04, 2010

Du panettone comme chez Frances Mayes pour le dixième jour de Noël

Montages3picweb.jpgDu panettone. Le goût du panettone. Un peu citronné. Les fruits confits, jamais trop de fruits confits. Toujours d'excellente qualité. La texture. C'est Noël. On l'aime frais, le panettone. Mais on l'aime un peu rassis aussi.

Le panettone que je ne cuisine pas se faufile dans une brèche située entre la guignolée et les réceptions de Noël. Peut-être trouverai-je le moyen de colmater cette brèche en 2010, l'année du renouveau ?

J'achète le panettone dans des boutiques italiennes. La plus près de chez moi ? Cavallaro, au marché de l'Ouest. Il reste toujours du panettone le dixième jour de Noël. J'en fais mon petit déjeuner. En Italie, comme le souligne Frances Mayes, il tient une place beaucoup plus importante. Il est servi à la réception de Noël.

Pour le dixième jour de Noël, je vous offre un extrait du magnifique livre In Tuscany, de Frances Mayes.

After a pause and more gifts, we all attack the cheese platter and peel a tangerine or an orange. Panettone, a great tradition at Christmas, seems to be the dessert of choice - a cultural thing, this breadlike cake sometimes with candied fruit inside, sometimes glazed with white icing. Serpentone also is typical, a snake-shape torta filled with almond paste and nuts. The flat, spiced medieval cake, pan forte, and torreone, a candy, and cantucci, very dense almond cookies, are more traditional in the Siena area, a full half hour away.

Frances Mayes, In Tuscany, page 121.


Bon dixième Jour de Noël. Profitez-en. Il en reste deux autres. Et il faudra attendre un an avant que ce temps de réjouissances ne revienne.gingerbread-man.gif Je ne sais pas mais j'ai déjà hâte aux prochains. Parce que...

Publié à 09:15 AM | Commentaires (4)

janvier 03, 2010

Du foie gras entier et cru pour le neuvième jour de Noël. Merci Peter Mayle

Foto_foie_gras_03012010picwebfinpicwebfin.jpgUne année en Provence. Nous qui habitons au Pôle Nord là où il fait régulièrement -8000 degrés Celsius, nous en rêvons. Peter Mayle, lui, l'a fait. Si les livres qui ont suivi n'en avaient pas la fraîcheur et la candeur, Une année en Provence était divertissant, dépaysant et inspirant.

La découverte du foie gras cru est un classique pour moi. Habituée aux supermarchés où tout est standardisé et pensé pour les masses, donc en fonction du PPDC, je relis ce passage en rêvant que le ciel gris se transforme en un ciel bleu, sans nuage et qu'il n'y ait pas autant de neige sur le balcon. Et que mon cercle d'amis compte un producteur de foie gras. Même si ce n'est pas politiquement correct. Surtout parce que ce n'est pas politiquement correct.

Le plat de résistance de cette réunion gastronomique nous fut apporté un matin glacial par un ami qui avait des parents dans le Périgord : un foie gras entier, cru, et qui coûtait donc moins cher que s'il était préparé. Nous n'avions plus qu'à le cuire en y ajoutant quelques tranches de truffe.

Nous déballâmes l'objet : son précédent propriétaire avait dû être un volatile de la taille d'un petit avion car le foie était énorme : une somptueuse masse rouge sombre qui m'emplit les mains quand je le pris pour le déposer sur la planche à découper. Suivant les instructions de notre ami, je le débitai et comprimai les morceaux dans des bocaux de conserve en verre où je glissai d'un doigt nerveux quelques morceaux de truffe. J'avais l'impression de faire cuire une fortune.

On scella les bocaux et on les plaça dans une énorme marmite d'eau bouillante où ils séjournèrent très précisément quatre-vingt-dix minutes. On les laissa refroidir, on les passa au réfrigérateur puis on les rangea dans la cave. Ma femme barra le foie gras de sa liste.

Peter Mayle, Une année en Provence. Pages 231-232

Pour faire honneur à cet extrait inspirant, la recette de Diane Seguin. Tagliatelles au foie gras et aux morilles.

Promis. Le 7 janvier débutera le mois de la soupe. En attendant, on en profite.gingerbread-man.gif


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© Tarzile.com, 2010, pour l'introduction et la photo.


Publié à 08:39 AM | Commentaires (20)

janvier 02, 2010

Mon Top 10 2009 : Jamais trop de fruits et de légumes

Soupe aux lentilles et à la coriandre de Mary Athènes

Comme je l'avais souligné à l'époque, en goûtant cette soupe, on se croirait dans la Plaka, sous un ciel étoilé, une petite brise souffle, les fourchettes qui se frappent aux assiettes font un doux bruit de fond que les voix des convives s'empressent d'enterrer. Un voyage au pays d'Athéna, à bien peu de frais.

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Osso bucco à la bière au Chardonnay de la Barberie

Je sais. Ce plat détonne par rapport au titre. Que voulez-vous. C'est un hit, cette recette.

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Shortcake aux fraises parce que cet hiver, il sera trop tard pour en manger

Une ode à l'été. Ma fille en raffole. Ses amies aussi.

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Beurre de rhubarbe

Des beurres aux fruits de saison. Que demander de plus ? Leur goût est incomparable. On les fait en petites quantités. On ne se casse pas la tête avec les températures à atteindre, le thermomètre à sucre et le test de la soucoupe glacée. En plus, ils se congèlent. J'attends que l'été revienne pour m'y remettre.

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Tian courgettes - tomates au thym citron

Cette année, le thym citron a connu la consécration. Merci à mes fermiers qui en cultivent depuis des années. Chez moi, il a sa place partout. J'ai appris qu'il ne faut pas le faire bouillir. Il ne faut pas le soumettre à une chaleur trop forte, au risque d'éliminer et les saveurs citronnées et celles de thym. C'est comme ça et pas autrement. Ne vous laissez pas impressionner et utiliser cette herbe fantastique.

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Sorbet au cantaloup de la ferme

Un fruit que je n'apprécie pas beaucoup. Mais qui s'est avéré délicieux en sorbet.

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Chou-rave et tomates vertes en salade

On en s'en sort pas. Il y aura toujours du chou-rave à ma table. J'adore ce légume oublié. Dire que nos parents le faisait bouillir. Non! Soyons cru!

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Chaudrée de maïs pour l'Action de Grâces

On aime casser du sucre sur le dos des Américains. Faites cette chaudrée et votre vision changera. Certain.

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Crème glacée à la cannelle

J'y ai pensé pendant plusieurs années. Je l'ai faite. C'était délicat et délicieux. Que demander de plus ?

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Fritatta à la bette à carde

Grâce à mes fermiers, je peux mettre la bette à carde sur ma table pendant plusieurs mois. C'est un goût qu'il faut apprivoiser, c'est certain. Mais une fois qu'il vous aura conquis, vous serez foutus. Ce sera à la vie, à la mort.

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Sur ce, bonne année 2010 !


Publié à 04:17 PM | Commentaires (15)

Une maison en pain d'épices pour le huitième jour de Noël

La maison en pain d'épice. Hansel et Gretel ? Ma mère avait fait venir une visionneuse à partir d'un bon de commande sur la boîte des Alphabits de Post. J'ai dû regarder Hansel et Gretel au moins 200 fois. J'adorais ce conte. J'aimais lorsque Hansel tendait un bout d'os au travers des barreaux de sa prison pour duper la sorcière. Mais la maison de pain d'épice qu'on retrouve à Noël s'inspire-t-elle vraiment de ce conte ? Il me semble bien sombre en cette période d'allégresse et de lumière.

Voyez ce que j'ai trouvé dans la littérature.

« Encore un petit peu plus bas, ils rencontrèrent un charmant petit village. Les maisons, l’église, le presbytère, les granges, tout était brun foncé, couvert de toits dorés. Et l’on aurait dit que le crépi de la plupart des murs était constellé de coquilles d’amandes et de zestes de citron confit. – C’est la ville du Pain d’Épice, expliqua Casse-Noisette. » (E.T.A. Hoffmann et Roberto Innocenti, Casse-Noisette)

La ville du Pain d'Épice. Rien qu'à lire cette phrase, je rêve et je sens l'odeur irremplaçable du pain d'épice. Cette année, Camille a encore insisté pour préparer cette maison. Décorée en monochrome, tout de blanc parce qu'il neige et que tout est blanc dehors.

Ce bricolage gourmand est une pause calmante dans la frénésie des 12 jours de Noël. Le calme, c'est aussi un cadeau qu'on choisit de s'offrir. Le calme et la paix pour l'an qui vient.

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Pendant que j'écris ce billet, j'écoupe la musique de Casse-Noisette. Quoi d'autre ?gingerbread-man.gif


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© Tarzile.com, 2010, pour les commentaires et la photo

Publié à 01:28 PM | Commentaires (4)

janvier 01, 2010

Aline Giono et la bûche de Noël pour le septième jour de Noël

Pour l'An nouveau, je vous offre un extrait d'un livre que j'aime beaucoup : Mon père - contes des jours ordinaires. Écrit par Aline Giono qui raconte sa vie à l'ombre du grand écrivain Jean Giono.

Chez les Giono, on aimait bien manger. Noël ne faisait pas exception. Avec Aline, nous entrons en 2010.

Maman a terminé la cuisson des pâtés, et la délicieuse "florentine" va aller dormir dans sa gelée, bien au frais dans la bibliothèque. La garniture du vol-au-vent repose déjà au frais dans le placard sous l'escalier. La dinde s'imprègne de l'odeur des truffes, au frais dans le couloir, et la bûche recouverte de crème et des traces de nos doigts, attend au frais sur le piano de l'entrée. Aucun risque que toutes ces bonnes choses ne s'altèrent : notre maison est admirablement pourvue en endroits frais de toutes sortes... Mon père - contes des jours ordinaires, page 128.

Aline Giono et la bûche de Noël pour le septième jour de Noël

Est-ce que notre tradition nous provient des Français ou des Anglais ? Je ne sais pas. Je sais que c'est cette recette que je prépare. Si j'imite ma grand-mère, j'utilise de la confiture au lieu de ganache.

La bûche des Rois

1/3 tasse (100 ml) d’eau
1/4 tasse (50 g) de sucre
1 cuil. à table (1 c. à soupe) de rhum

3/4 tasse (190 ml) de crème à cuisson 35%
8 carrés (250 g) de chocolat mi-amer Baker, ou de chocolat au lait Valrhona, râpé
2 c. à table (2 c. à soupe) de beurre mou

3 oeufs
2 jaunes d'oeufs
1/2 tasse (100 g) de sucre
1/4 tasse (60 g) de beurre non salé, fondu
1/3 tasse (30 g) de cacao
2/3 tasse (130 g) de farine tout-usage non-blanchie
1 c. à thé (1 c. à café) de poudre à pâte (levure chimique ou levure alsacienne)
Une plaque à pâtisserie de 10 po par 15 po (25 cm par 37 cm)
Un torchon de cuisine humide

Préchauffez le four à 350°F (180°C).

Tout d'abord, on prépare le sirop. Dans une petite casserole, mélangez le sucre et l'eau. Portez à ébullition. Lorsque le mélange bout, retirez-le du feu. Laissez refroidir. Ajoutez le rhum, ou une liqueur qui vous plaît. Réservez. Jusque là, je m'en tire pas mal.

Maintenant, la ganache. Je la prépare en deuxième lieu, pour qu'elle ait le temps de refroidir avant que je l'étende sur le gâteau.

Dans une casserole, versez la crème. Portez à ébullition. Retirez du feu. Ajoutez le chocolat râpé et le beurre. Mélangez jusqu'à ce que le chocolat et le beurre soient fondus. Refroidir la ganache au comptoir, un peu comme pour les truffes. J'ai déjà refroidi au frigo. La ganache avait tant durci qu'elle était inutilisable. C'est pourquoi je la fais un peu à l'avance. Après une trentaine de minutes, sa consistance est correcte.

Maintenant, on passe au gâteau. Je sors la plaque. Je la beurre légèrement puis je la recouvre de papier sulfurisé. Je la mets de côté, mais à portée de main.

Je tamise ensemble la farine, le cacao et la poudre à pâte.

Dans un grand bol, je dépose les oeufs, les jaunes d'oeufs et le sucre. Au moyen de ma mixette, je bats à grande vitesse jusqu'à ce que le mélange soit très épais. Disons qu'après 6 minutes - 7 minutes, le mélange est épais.

À l'aide d'une spatule, ou d'une cuillère en bois, on incorpore le mélange de farine aux oeufs en pliant à quelques reprises. L'idée, c'est de ne pas brasser l'appareil de manière intempestive. Ajoutez le beurre fondu de la même manière.

Étendez sur la plaque le mélange qui ressemble un peu à un soufflé. J'ai utilisé une spatule pour répartir à peu près également le mélange sur la plaque. Enfournez. Faites cuire durant environ 8 minutes (four à convection) ou jusqu'à ce qu'un couteau inséré au centre ressorte propre. Comme le gâteau est léger, il cuit rapidement.

Pendant que le gâteau cuit, vous étendez un torchon propre que vous avez humidifié (pas mouillé, humidifié) sur le comptoir.

Lorsque le gâteau est cuit, on le renverse sur le torchon. Enlevez le papier sulfurisé délicatement. Avec un pinceau, ou avec vos doigts si votre pinceau est introuvable, imbibez le gâteau avec le sirop.

Roulez le gâteau sans trop serrer en vous aidant du torchon. Imbibez la surface avec le reste du sirop. Vous vous demandez si ce n'est pas trop de sirop. Non, rassurez-vous. Le gâteau est maintenant recouvert du torchon humide. Laissez refroidir votre gâteau pendant une dizaine de minutes. Une année, je l'ai laissé pendant une trentaine de minutes. Voulant qu'il prenne le pli. Le gâteau avait séché et se brisait. Mauvaise idée, comme disent les ados.

Votre gâteau a refroidi. Vous le déroulez. Étendez-y la ganache que vous avez fouettée pour lui donner un peu de légèreté. Lorsque toute la ganache a été étendue, vous roulez votre gâteau à nouveau.

Vous pouvez glacer votre bûche. Vous pouvez aussi la saupoudrer de cacao et ensuite d'un peu de sucre en poudre (sucre glace) avant de la servir.

Grand-mère Florentine étendait de la confiture à l'intérieur de son gâteau, pas de la ganache à la crème.

Placer la bûche au frigo, recouverte d'un torchon. Servir dans les douze heures suivant sa confection. Il sera alors temps de se souhaiter la bonne année.candy-cane.gif


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Publié à 10:22 AM | Commentaires (0)